Les seuils de résistance thermique ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte pour la mise en œuvre d'une ITE performante. Dans le cas d’un projet d’isolation de vos murs, il est primordial d’appliquer la bonne épaisseur d’isolant, selon le matériau choisi, ainsi que son conditionnement (rouleaux, panneaux rigides ou semi-rigides, etc.).

Ce choix fait partie des éléments étudiés lors de la première visite technique réalisée avec notre entreprise spécialisée, afin que votre projet soit en adéquation avec les caractéristiques du bâti, et que les travaux se déroulent dans les règles de l’art.

En effet, une couche isolante trop mince peut être insuffisante pour garantir une bonne performance thermique. À l’inverse, un isolant trop épais peut certes répondre à cette problématique, mais avoir une incidence sur la luminosité de vos pièces, en “enfonçant” vos menuiseries dans la façade.

Ainsi, en moyenne et selon l’isolant choisi, l’épaisseur de la paroi isolante peut aller de 8 à 14 cm, si vous choisissez le polyuréthane ou la fibre de bois, pour une ITE efficace et répondant aux conditions d’accès aux aides de l’État. Les opérations visant une isolation ultra performante (R = 5) peuvent atteindre une épaisseur allant de 11 cm si vous vous tournez vers le polyuréthane en panneaux, à 20 cm dans le cas où vous faites le choix du biosourcé avec la fibre de bois.

• Pour la réalisation d’une ITE de vos façades, il est nécessaire de choisir le matériau isolant le plus adapté. Ce dernier se décline sous différentes familles :

  • Les isolants minéraux : D’origine naturelle, ils sont composés de matières minérales telles que le verre recyclé, la roche volcanique ou encore le sable. Vous croisez donc le plus fréquemment la laine de roche et la laine de verre, connues pour leur bon rapport qualité-prix.
    
    
  • Les isolants naturels ou biosourcés : Ce sont les matériaux les plus éco-responsables du marché, à l’empreinte environnementale quasi nulle. Vous pouvez notamment voir des matériaux à base de liège, fibres de bois, de chanvre, ou encore de la ouate de cellulose.
    
    
  • Les isolants synthétiques : Issus de la pétrochimie, ces matériaux sont à la fois sensibles au feu et polluants. Cependant, leur durée de vie est importante et ils se révèlent être bon marché. Vous pouvez croiser le polystyrène expansé (PSE) ou extrudé, ou encore le polyuréthane et la mousse phénolique.

  Lesquels choisir pour la mise en œuvre d’une ITE efficace ? Ce choix est à réaliser en tenant compte de différents paramètres tels que la localisation de la maison à isoler.

  D’autres données plus techniques sont à considérer avec attention, à l’exemple de la résistance thermique R à atteindre. La réglementation impose notamment, dans le cadre d’une rénovation, d’atteindre un minimum de 3,2 m².K/W, et que cette résistance atteigne un R de 3,7 m².K/W pour pouvoir prétendre à des aides financières.

  La densité de l’isolant, ainsi que son déphasage thermique, exprimé en heures sur une fiche produit, sont également à prendre en compte.

  Ainsi, le polystyrène expansé est aujourd’hui le matériau isolant le plus utilisé dans le cadre d'une ITE, suivi des laines minérales (laine de verre ou laine de roche), du polystyrène extrudé et de la mousse polyuréthane.

Si ces techniques peuvent paraître similaire en apparence avec les travaux d'ITE sous bardage, elles sont pourtant différentes à plusieurs titres : durée de l’installation, coût, performances thermiques, etc. Quelles sont les caractéristiques de ces deux techniques ?

• L’isolation en vêture

Il s’agit de panneaux 2-en-1 comprenant le matériau isolant et le revêtement servant à habiller la façade isolée. L’isolant est le plus souvent du polystyrène expansé ou de la mousse de polyuréthane et le matériau de revêtement choisi selon vos envies.

Ces panneaux sont directement fixés sur la façade avec des chevilles, ou sur des rails de fixation en acier chevillés au mur. Les panneaux sont ensuite emboîtés pour assurer une bonne étanchéité.

• L’isolation en vêtage

Contrairement à l’isolation en vêture, la mise en œuvre d'une isolation par vêtage implique la pose en deux couches : un matériau isolant et des panneaux de revêtement. La pose débute par la fixation de l’isolant sur la façade avec des chevilles, pour ensuite intégrer des rails d’acier également chevillés sur la façade et, enfin, ajouter les panneaux sur ces rails.

La différence majeure entre ces deux techniques et l’ITE sous bardage est l’absence de lame d’air entre la façade et l’isolant. Il est à noter également que l’épaisseur d’isolant est plus restreinte entre ceux deux techniques d’isolation.

Par conséquent, si la mise en œuvre par vêture ou vêtage propose une isolation plus accessible financièrement, par rapport à l’ITE sous bardage, ces deux solutions sont cependant moins efficaces en termes de performances thermiques.